Prendre la poudre d’escampette: ça vient d’où?

Après avoir décidé de nommer mon voyage dans le sud Plume d’escampette, je me suis demandée d’où venait l’expression « prendre la poudre  poudre d’escampette » qui lui a donné naissance ?  Parce que le mot escampette, je ne sais pas vous, mais moi, ça ne me dit rien. Alors voilà le fruit de ma recherche.

L’escampette serait un diminutif du mot « escampe » qui, au XVIe siècle, désignait la fuite (comme dans « prendre l’escampe »). Le mot « escampe » est lui-même issu du verbe « escamper » qui, au XIVe siècle, signifiait se sauver. De nos jours, ce mot n’est plus utilisé sauf dans l’expression poudre d’escampette.

Mais, me direz-vous, va pour l’escampette mais qu’est-ce que la poudre fait là?

Pour répondre à ceci, plusieurs hypothèses ont été émises.

La première fait référence aux poudres, principalement purgatives, vendues par les charlatans et très répandues au XVIIème siècle. A l’époque, ces poudres, en réalité très peu efficaces, étaient supposées servir de remèdes à tous les maux. On retrouve ici la notion d’échapper à quelque chose, de se sortir d’une situation déplaisante, qui pourrait expliquer en partie le sens actuel.

Une autre explication fait allusion à la poudre qui, en explosant, provoque la fuite.

Mais l’explication la plus plausible, c’est que la poudre ferait référence à la poussière qu’un fuyard soulève derrière lui en courant. Voilà!

En québécois, bien sûr, on pourrait remplacer l’expression « prendre la poudre d’escampette » par « sacrer le camp ».

Une autre expression intéressante à explorer.

Un jour….

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